Infrastructures

Stade des Alpes : un modèle d’exploitation unique en France

Stade des Alpes
Stade des Alpes

Partager la propriété ou l’exploitation d’un stade, c’est quelque chose que l’on peut voir aux Etats-Unis ; l’exemple le plus parlant est le Metlife Stadium, partagé entre les Jets et les Giants, deux franchises NFL de New York, qui sont co-actionnaires de la société propriétaire de l’enceinte.

En France, un seul cas existe : à Grenoble. Propriété de Grenoble-Alpes Métropole, le Stade des Alpes a connu plusieurs modèles d’exploitation. D’abord assurée par la collectivité, la gestion a ensuite été confiée en 2012 à un tiers privé (Carilis, puis Sogestal) pour 10 ans. À l’issue de cette concession, la Métro et les deux clubs occupants (le GF38 pour le football, le FCG pour le rugby) ont convenu d’une convention d’occupation du domaine public assurée par une société, Grenoble Alpes Sport, dont les deux co-actionnaires seront les deux clubs.

Ce n’est pas la première « joint-venture » entre les deux clubs : la Buvette des Alpes, créée en 2017, exploitait déjà les buvettes lors des matchs de football et de rugby. « Ce modèle des buvettes fonctionne très bien. L’entente a été parfaite à ce sujet entre les deux clubs dès le début. Du coup, cela nous a incité à aller plus loin en mettant en place un même modèle concernant l’exploitation du stade avec des enjeux qui sont néanmoins bien plus important » précise Augustin Douillet, stadium manager du GF38.

Cette société de 5 salariés assure toute l’exploitation et la maintenance du stade au quotidien, ainsi que la gestion des événements hors match : « Ils sont gérés en direct par Grenoble Alpes Sports. (…) On joue pleinement notre rôle d’apporteur d’affaires. En orientant les entreprises intéressées par l’organisation d’un événement vers les équipes de Grenoble Alpes Sport. Et nous sommes intéressés à la conclusion de l’accord en tant qu’apporteurs d’affaires. »

Sur l’activité même des deux clubs, la cohabitation offre certaines synergies (« Par exemple, on achète du mobilier en commun qu’on n’utilise pas de la même manière. »), mais aussi quelques défauts : « Le fait de cohabiter avec un autre club ne permet pas de disposer des espaces en dur » explique Augustin Douillet.

L’accroissement en qualité et en quantité de l’offre VIP du Stade des Alpes est un sujet pour les parties prenantes : les principaux espaces VIP pourraient ainsi être « prolongés » dans les virages, la tribune Sud repensée. Avec un objectif de déploiement pour l’été 2026.

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