Tour de France : la grogne monte dans le peloton
By La grogne monte parmi les équipes cyclistes participant au Tour de France 2023, en raison des difficultés économiques croissantes de leur secteur.
Les managers d’équipes et les sponsors s’inquiètent de l’absence de droits télévisés et , évidemment, l’abense de recettes provenant de la billetterie, dans un contexte rendu encore plus difficile par l’inflation.
L’équipe professionnelle B & B Hotels ayant fait faillite récemment, cette situation alarmante met en évidence les défis auxquels sont confrontées les équipes cyclistes.
Historiquement, le cyclisme repose principalement sur le sponsoring, avec environ 85 % du budget provenant de ce domaine. Cependant, ce modèle suscite des préoccupations car il dépend entièrement d’une ou plusieurs entreprises ou groupes qui financent les équipes.
Les managers d’équipes, tels que Marc Madiot de Groupama-FDJ, soulignent la nécessité de trouver de nouvelles sources de revenus pour équilibrer les coûts croissants et faire face à la concurrence d’autres sports : « On n’a pas de tickets d’entrée, pas de buvettes, pas de recettes liées aux droits TV… Il faut rééquilibrer la chose. Il faut développer de nouvelles ressources. On a le sentiment que rien ne change alors qu’on est sur un fil car sans sponsor, tout peut s’arrêter d’un coup. »
Les managers critiquent également l’organisateur du Tour de France, ASO, en mentionnant des problèmes tels que le remboursement insuffisant des frais d’hôtel et les primes jugées trop faibles. Vincent Lavenu (AG2R) explique : « Saviez-vous qu’on nous rembourse pour 24 personnes à l’hôtel, alors que tout le monde sait qu’on est plus de trente par équipes ? On se retrouve avec au moins 10 personnes tous les soirs à notre charge, notamment parce que les règlements ont fait évoluer les staffs. Cela fait des années qu’on le dit, mais rien ne change… »
Ils réclament une revalorisation des prix du Tour de France, soulignant que les primes sont inégalement réparties entre les premiers et les autres participants. Les équipes cyclistes estiment que leur existence est menacée et qu’il est temps d’agir pour préserver leur sport.
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