Les « doutes » de la commission d’enquête sur les déclarations de plusieurs dirigeants
La députée Sabrina Sebaihi (EELV), rapporteure de la commission parlementaire chargée d’enquêter sur les dysfonctionnements au sein des fédérations sportives, exprime des doutes concernant la véracité de certaines déclarations faites par des dirigeants sportifs lors des auditions. Elle n’écarte pas la possibilité de saisir la justice.
Depuis l’été, la commission se penche sur la manière dont les fédérations traitent les problématiques liées aux violences sexistes et sexuelles, à la lutte contre le racisme et à leur gestion financière, à travers une série d’auditions.
Sabrina Sebaihi exprime ses « doutes sur l’exactitude de plusieurs déclarations » faites par des dirigeants sportifs lors des auditions sous serment : « On vérifie les informations » en vue de potentielles « transmissions au parquet ».
Les sanctions prévues en cas de faux témoignage ou de subornation de témoin s’appliquent également aux enquêtes parlementaires. En cas de déclenchement de poursuites après la publication du rapport, celles-ci sont engagées à la demande de la présidente de la commission d’enquête, la députée Horizons Béatrice Bellamy, ou du bureau de l’Assemblée, son instance supérieure.
Selon Mediapart, certaines déclarations du président de la Fédération française de tennis, Gilles Moretton, pourraient potentiellement contenir des inexactitudes. Le journal d’investigation en ligne pointe d’éventuelles incohérences concernant la rémunération de l’ancienne directrice générale de la FFT, Amélie Oudéa-Castéra, actuellement ministre des Sports, ainsi que sur l’enquête du Parquet national financier concernant d’éventuels détournements de billets de Roland-Garros.
Sabrina Sebaihi évoque trois autres auditions qu’elle considère problématiques, sans en dire plus.
En juin, les écologistes avaient annoncé la mise en place de cette commission afin d’examiner les « dérives des fédérations sportives », ainsi que les problématiques liées aux « violences sexistes et sexuelles, l’homophobie, le racisme et la corruption ».
Cette démarche suscite des critiques de certains cadres du sport français, à l’instar du nouveau président du comité olympique, David Lappartient, qui a dénoncé des « accusations outrancières » dans un courrier.
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