Défaillances dans les fédérations sportives: quel bilan et quelles suites après les auditions à l’Assemblée nationale ?
La commission d’enquête sur les défaillances des fédérations sportives à l’Assemblée nationale a conclu son cycle d’auditions avec 90 intervenants, suscitant l’attente quant à ses conclusions. RMC Sport dresse un premier bilan de cette enquête qui, malgré le scepticisme initial du mouvement sportif, a révélé des lacunes significatives.
La gestion des violences sexuelles et des affaires de racisme au sein du sport tricolore a été particulièrement scrutée. Le témoignage bouleversant d’Angélique Cauchy, ancienne espoir du tennis français, met en lumière les défaillances du système. La commission a également auditionné des personnalités notables comme Noël Le Graët et Bernard Laporte, tous deux confrontés à des allégations de sexisme. Leurs interventions ont cependant été marquées par des réponses évasives, voire frustrantes, suscitant des doutes quant à la transparence.
Les approximations relevées lors des auditions ont créé des tensions, certains dirigeants étant critiqués pour leur manque de préparation. Des présidents de fédération tels que Gilles Moretton (tennis), André Giraud (athlétisme), et Nadir Allouache (kickboxing) ont déçu par leurs réponses imprécises, soulignant la nécessité d’une évolution du mouvement sportif.
La commission pourrait signaler certains dirigeants pour parjure, notamment Gilles Moretton, président de la Fédération française de tennis, en raison de déclarations erronées sous serment. Des correctifs écrits ont été soumis pour éviter de tels signalements. Philippe Diallo, successeur de Noël Le Graët, est également sous surveillance pour des déclarations potentiellement éloignées de la vérité.
Les députés espèrent que le travail acharné de la commission aboutira à des actions concrètes et à des changements dans le sport français. La plateforme Signal-sports, critiquée pour ses failles, pourrait subir des modifications. Le rapport final, attendu le 19 décembre, devrait contenir des recommandations, avec l’espoir d’un travail législatif subséquent. Des modifications du contrôle d’honorabilité des éducateurs sont envisagées, mais rien n’est garanti malgré les lacunes identifiées.
Le ministère des Sports, représenté par Amélie Oudéa-Castéra, envisage des changements substantiels pour éliminer les failles du système sportif français. La ministre, ayant suivi 96% des auditions, insiste sur la nécessité d’une refonte complète pour garantir l’intégrité du sport tricolore.
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