Pourquoi le Club France risque d’être un gouffre financier

Le Club France, lieu central des festivités sportives des JO de Paris 2024, est en proie à de sérieuses difficultés financières. Le projet, initialement ambitieux, se heurte à des recettes surestimées, des coûts importants et un manque de coordination entre les acteurs.

Des pertes estimées entre 3 et 5 millions d’euros (sur un budget de 20M€) pèsent sur le Club France, alors que les institutions sportives ont déjà investi 6,5 millions d’euros. Le modèle économique, calqué sur les Clubs France de Londres et Rio (déjà déficitaires), semble inadapté à l’organisation des Jeux à domicile.

Plusieurs facteurs aggravent la situation. Les entreprises tardent à s’engager et les packages VIP, jugés trop chers (jusqu’à 30 000€ HT pour un salon privé), peinent à se vendre.

Les coûts ont également beaucoup augmenté, notamment en matière de sécurité. Mais le CNOSF, objet d’une bataille politique autour de Brigitte Henriques, son ancienne présidente, a également tardé dans le mise en œuvre de ce projet à la Villette, causant une hausse des coûts.

Plusieurs fédérations ont également choisi d’organiser leur propre Club, à l’instar de la Fédération de Handball, qui recrute un(e) assistant(e) animations. Les sponsors des Jeux auront également leurs propres espaces de réception. Il ne sera pas forcément “naturel” de se rendre au Club France du CNOSF.

Pour sauver le projet, des mesures drastiques s’imposent avec la réduction des coûts, un ajustement fort de l’offre commerciale et une collaboration accrue avec les acteurs du sport français.

Le temps presse : à moins de 100 jours des Jeux, l’avenir du Club France est incertain. Son succès est pourtant crucial pour célébrer dignement les athlètes français et le sport national.

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