Comment le cyclisme doit change son modèle économique

Le peloton s’est élancé sur les pavés de l’Enfer du Nord, mais derrière la course se cache une réalité moins glorieuse : le cyclisme professionnel est en danger. Un modèle économique fragile, menacé par l’émergence de nouveaux acteurs et l’absence de partage des revenus, met en péril l’avenir des équipes et des coureurs.

Le constat est unanime : le cyclisme souffre d’un manque de diversité financière. D’un côté, on trouve les équipes « riches », comme UAE, Ineos ou Quick-Step, qui disposent de budgets colossaux et attirent les meilleurs coureurs. De l’autre, les équipes « moyennes » et « petites », qui luttent pour survivre et se voient souvent reléguées au second plan.

C’est dans ce contexte que le projet One Cycling, soutenu par l’Arabie saoudite, a été dévoilé. L’idée est simple : injecter 250 millions d’euros par an à partir de 2026 pour créer une Superligue du cyclisme, avec un calendrier remanié, des droits TV centralisés et des arrivées payantes pour les spectateurs.

Si ce projet promet de générer plus de revenus et de réduire la dépendance aux sponsors, il est loin de faire l’unanimité. Les organisateurs de courses, les équipes et les coureurs eux-mêmes ont des positions divergentes. Certains craignent que One Cycling ne creuse encore plus l’écart entre les riches et les pauvres, et ne prive les petites équipes de leur place dans le peloton.

D’autres pistes de réflexion existent pour réinventer le modèle économique du cyclisme. Augmenter les droits TV, limiter le nombre de coureurs par équipe, mieux rémunérer la formation des jeunes coureurs, ou encore instaurer un salary cap : les idées ne manquent pas.

L’avenir du cyclisme se dessine en pointillés. Le projet One Cycling pourrait être un tournant majeur, mais il n’est pas garanti qu’il soit la solution miracle. La balle est dans le camp des différentes parties prenantes du monde cycliste, qui devront trouver un terrain d’entente pour garantir un avenir durable à ce sport magnifique.

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