Élections à France Judo : le match entre Stéphane Nomis, président sortant, et Frank Opitz

Les élections à la tête de la Fédération française de judo opposent Stéphane Nomis, président sortant, à Frank Opitz, avec deux visions contrastées du futur de la discipline en France.

Stéphane Nomis se présente avec un bilan de redressement économique et de croissance : le nombre de licenciés est passé de 350 000 à près de 600 000, tandis que le budget fédéral a crû de 25 à 40 millions d’euros. “On a diversifié nos revenus pour être une fédé autonome, ou le plus autonome possible. On redistribue tout cet argent. Ça nous a permis de donner des montants incroyables aux clubs et aux comités, on a redistribué plus de 21 millions d’euros aux clubs et aux comités” se félicite-t-il.

Cependant, Frank Opitz critique cette approche qu’il juge trop mercantile, dénonçant une priorisation de la rentabilité au détriment des projets éducatifs et associatifs. Il déplore que les marges bénéficiaires de certaines initiatives, comme la Dojo Academy ou l’Itinéraire des champions, mettent en difficulté les comités locaux et privilégient le siège de la fédération. Pour Frank Opitz, le modèle entrepreneurial de Stéphane Nomis détourne la fédération de sa mission première : servir les clubs.

Les divergences se cristallisent également autour de la Judo Pro League, lancée par Stéphane Nomis pour professionnaliser le sport et attirer plus de visibilité médiatique. Frank Opitz la qualifie de « jouet du président » et prône le retour à un championnat de clubs, plus accessible et inclusif. Stéphane Nomis, lui, défend ce projet comme innovant et prometteur, avec un potentiel d’expansion international validé par la Fédération internationale de judo.

Le scrutin se jouera autour de ces enjeux économiques et stratégiques.

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