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Alpes 2030 : Remise à plat et défis à relever

Avec l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver 2030 dans les Alpes françaises, la ministre des Sports, Marie Barsacq, décrypte les enjeux et les défis dans une interview. Ayant travaillé sur l'organisation des Jeux de Paris 2024, elle apporte une vision éclairée sur ce qui attend le projet Alpes 2030.

Sur la gouvernance, Marie Barsacq explique : "Dans la gouvernance des Alpes françaises 2030, vous avez deux organes de direction : un bureau exécutif et un conseil d'administration assez large, composé pour moitié de représentants du monde du sport." Concernant le choix d'Edgar Grospiron comme président après le retrait de Martin Fourcade, elle souligne : "Il a toute ma confiance, et celle des autres membres du bureau exécutif. Nous sommes ravis de son arrivée, cela va lancer une dynamique très positive derrière le projet des Alpes françaises 2030."

La ministre a abordé le retard dans la mise en place du Cojop : "Quand je suis arrivée à mon poste le 24 décembre, c'est un dossier que j'ai pris à bras-le-corps en contactant tous les acteurs de ce dossier, pour bien en comprendre les enjeux et se donner l'objectif collectif de lancer le comité d'organisation en février." Elle a également mentionné le travail en coulisses : "Derrière le lancement des Alpes 2030 et la nomination de son président, il y a tout un travail de l'ombre qui a été mené, dont le grand public n'a pas forcément connaissance."

En ce qui concerne les finances, elle a été claire : "Une maquette financière est en cours de chiffrage, liée notamment à la carte des sites. Nous devons donc finaliser ce sujet dans les meilleurs délais." Elle a aussi précisé l'équilibre entre financement public et privé : "Pour les financements, comme pour Paris-2024, vous aurez des financements privés (de la billetterie, des sponsors à aller trouver, des produits licenciés, des droits TV) et des financements publics : les deux Régions et l'Etat..."

L'aspect écologique est également central : "L'objectif c'est aussi de transformer l'activité économique de la montagne pour l'ouvrir sur les 4 saisons, en gardant le cœur d'identité de la montagne sur les Jeux d'hiver." Elle ajoute, "on ne va pas construire pour les Jeux mais pour les territoires. Et on challenge toutes les solutions pour diminuer l'empreinte carbone."

Enfin, sur la carte des sites, la ministre est catégorique : "Ce sont justement les discussions qui vont se tenir dans les prochains mois. Ce travail de consolidation de la carte des sites est un travail extrêmement structurant." Et sur la question de la sobriété environnementale : "Les clés de lecture de la carte des sites seront de pouvoir bien respecter ce principe de sobriété, de respect de l'environnement et de rentrer dans le schéma financier."

Marie Barsacq conclut sur l'engagement du gouvernement : "En tant qu'Etat garant, l'Etat dispose d'un droit de surveillance renforcé sur le sujet. Et je prendrai toute ma part sur ces sujets." Elle prône une approche où la dimension écologique n'est pas seulement une contrainte mais une opportunité pour redéfinir l'héritage des Jeux olympiques.

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