Comment les acteurs du sport peuvent surfer sur la dynamique de Paris 2024 pour sécuriser leurs modèles économiques ?

En attendant le conseil d’Administration de décembre de Paris 2024 pour connaitre le budget définitif des Jeux Olympiques et Paralympiques, et les études à venir sur les retombées directes et indirectes financières, les acteurs du sport ont un objectif à court terme de capitaliser sur cette parenthèse enchantée.

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En effet, avec de nombreux événements à venir dans les prochaines années sur notre territoire avec, entre autres, Championnat du monde de Badminton en 2025, Championnat d’Europe de Natation 2026, Championnat du monde de cyclisme 2027 etc.. et en ligne de mire les Jeux Olympiques d’Hiver 2030, l’écosystème sportif français doit rester dans une dynamique de veille permanente et se structurer pour la faire perdurer.

Pour les futurs événements sportifs, un héritage à assumer et à assurer

Il y a fort à parier que ces événements vont s’ancrer sur les thématiques mises en exergue par la Stratégie des Achats Responsables de Paris 2024 à savoir :

• La valorisation de l’économie circulaire avec réemploi et recyclage des déchets produits

• La limitation de l’Impact Carbone et biodiversité

• La promotion de l’innovation sociale avec notamment l’insertion des personnes éloignées de l’emploi et des personnes en situation de handicap

• La création de valeurs sur les territoires avec mises en valeur des structures issues de l’Economie Sociale et Solidaire

Ainsi il convient aux acteurs de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) de rester en lien étroit avec les agences, les Fédérations sportives, les comités d’organisation et pour cela des structures émergent pour être des facilitateurs et créer des récurrences.

Tous liés par un enjeu d’exemplarité

Soumis ou non à la commande publique, l’ensemble des futurs comités d’organisation ont un enjeu de transparence auprès de l’intégralité des parties prenantes pour éviter des scandales comme ceux auxquels ont été confronté Milan/Cortina 2026.

En effet, les recherches de financement via les sponsors, les diffuseurs et la promotion de la billetterie sont fortement liées à cette logique de transparence.

Il en va donc de soit de proposer des outils adéquats pour assurer cette traçabilité des processus d’attribution d’appels d’offres, de sélection de partenaires, et de la garantie d’avoir tout mis en œuvre pour optimiser son budget de fonctionnement.

Finalement, Clubs, Fédérations, agences, annonceurs, tous concernés ?

Une prise de conscience collective émerge également dans les clubs et à titre d’exemple avec l’initiative de la Ligue de Football Professionnel “Jouons la collectif”, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 s’impliquent dans des actions RSE et n’hésitent pas à les promouvoir sur leurs réseaux pour séduire un public de plus en plus conscients de ces enjeux.

Les Fédérations sont également dans un cycle de réélection et doivent garantir une prise en compte de ce “capital social” et de s’engager dans ces logiques vertueuses pour acquérir le vote de leur électorat sous peine de s’éloigner des valeurs aux clubs de tout échelon.

En effet, celles-ci avaient été sévèrement recadrées, lors de la diffusion, en janvier 2024, des travaux d’une commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements des fédérations avec notamment  des  atteintes à la probité : le constat était clair et précis, les dérives courantes et fréquentes, ce qui les engage encore plus dans la voie de la transparence.

Toutes ces conjonctures doivent permettre de favoriser le développement du chauvinisme “made in France” et d’accompagner le développement des structures spécialisées dans le sport autour de nombreux collectifs, et cela en dépit de la baisse de l’enveloppe budgétaire prévue dans le budget 2025.

Il y a donc une réelle urgence à se serrer les coudes pour ne pas voir cette dynamique s’essouffler et de garder cet enthousiasme pour garantir le savoir-faire français dans le secteur du Sport Business.