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Business grandissant et problèmes écologiques : quand le trail pique sa crise

Le trail running, jeune discipline en plein essor, traverse une crise de croissance en 2024. L'engouement pour cette activité s'accompagne de tensions croissantes entre les impératifs écologiques et les exigences du business. Des figures emblématiques comme Kilian Jornet et Zach Miller ont critiqué l'UTMB pour son impact environnemental et son partenariat avec Dacia, jugeant l'événement trop commercial et déconnecté de ses valeurs initiales. L'UTMB attire 100 000 personnes, dont 10 000 coureurs, créant des problèmes de surpopulation et de pollution, avec 80 % des émissions de carbone dues au transport.

En réponse, l'UTMB Group a annoncé des mesures pour réduire l'empreinte carbone, comme un plan de mobilité coûtant 500 000 euros, visant à éviter 6 000 voitures et une contribution volontaire pour les émissions de trajet des coureurs.

Cependant, ces actions sont jugées insuffisantes par certains, notamment par Protect Our Winter qui critique le manque d'ambition et de transparence de l'organisation. Certaines collectivités locales veulent également mettre le holà sur la croissance de l’UTMB : “C'est une très belle course, une très belle organisation, mais le virage qu'ils ont pris est catastrophique, lâche Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains. (…) 100 000 visiteurs en une semaine c'est destructeur et ce n'est pas acceptable. Nous, on veut un cadre respectueux, avec une limitation du nombre et une vraie compensation du trajet pour ceux qui viennent de loin.”

Parallèlement, d'autres courses tentent de définir des modèles plus durables. La Volvic Volcanic Expérience limite ses participants à 4000 et encourage une immersion dans le territoire plutôt qu'une simple course, tandis que le Marathon du Mont-Blanc favorise les déplacements en train avec 40 % des dossards 2025 réservés aux coureurs à faible empreinte carbone, utilisant ce moyen de transport.

Le développement du circuit mondial de l'UTMB, avec une expansion de 24 à 50 événements d'ici 2025, suscite également des réactions mitigées. Cette croissance est vue par certains comme une menace pour les trails locaux et une uniformisation des courses. Des courses comme la Skyrhune ont choisi de s'arrêter pour ne pas entrer dans ce business du trail, préférant rester fidèles à leur éthique initiale.

Les acteurs du trail restent optimistes, estimant que la communauté est sensible à l'écologie et que l'évolution du sport, bien que tumultueuse, est un signe de vitalité et de réflexion sur son propre développement.

“Le trail n'est pas en train de perdre son âme, bien au contraire, pense Michel Sorine, cofondateur de l'agence Extra Sports. Mais les organisateurs doivent rester raisonnables, comme savoir se limiter et ne pas mettre des dossards trop chers, il ne faut pas faire n'importe quoi.”

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63 300.

C’est l’affluence moyenne revendiquée par l’Olympique de Marseille au Vélodrome sur la première partie de saison. Le club phocéen annonce également 100% de guichets fermés depuis cet été.

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