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Enfin installé, Edgar Grospiron n'a plus de temps à perdre

Le Comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2030 dans les Alpes françaises a été officiellement lancé ce mardi au Groupama Stadium de Lyon, intronisant Edgar Grospiron comme son président. Avec une mission claire de livrer des Jeux "impeccables", le champion olympique de ski de bosses de 1992 doit maintenant naviguer à travers une série de défis politiques, budgétaires et environnementaux.

Délais serrés et défis politiques

Le projet a déjà pris du retard, initialement prévu pour l'automne 2024 puis en janvier. Edgar Grospiron a souligné l'urgence de la situation : "On a tous envie que la fête continue après Paris 2024." Cependant, l'influence des politiques semble prévaloir, avec des figures comme Laurent Wauquiez, ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui souhaite garder un contrôle étroit sur le projet, contrairement à l'autonomie laissée à Tony Estanguet pour Paris 2024. Le retrait de Martin Fourcade, favori pour le poste de président, a été attribué à cette pression politique.

Une organisation à peaufiner

Edgar Grospiron sait qu’il ne devra pas trainer pour constituer le noyau dur du Cojop : “Ce que je veux d’abord, c’est choisir un directeur général, une équipe. Parce que l'on n'a que cinq ans pour organiser les JO, on a un budget de deux milliards, il va falloir aller chercher 600 millions de partenaires privés."

La carte des sites : un enjeu majeur

La distribution des sites entre les régions de Savoie, Haute-Savoie, Briançonnais et Nice est encore en discussion. La question de l'inclusion de Val d'Isère ou la construction d'un ascenseur valléen à Courchevel reste en suspens, nécessitant des décisions rapides.

Budget sous haute surveillance

Renaud Muselier, président de la région Paca, a promis des Jeux "les moins chers de l'histoire", avec un budget initial de 1,9 milliard d'euros pour le Cojop et 1 milliard pour la Solideo, l'organisme chargé des infrastructures. Mais un rapport de l'Inspection générale des finances met en garde contre un potentiel doublement des subventions publiques. Les recettes devront être maximisées, notamment via des sponsors, étant donné que la billetterie et les droits TV seront moins lucratifs pour des Jeux d'hiver.

Défi écologique

L'empreinte environnementale est un sujet brûlant. Renaud Muselier a promis des Jeux "les plus durables, exemplaires", s'inspirant des modèles contraires de Sotchi et Pékin. Edgar Grospiron a également souligné l'importance de minimiser l'empreinte carbone et de servir de catalyseur pour la transition écologique de la montagne française.

Un premier discours sincère

Dans son discours inaugural, Edgar Grospiron a partagé ses peurs personnelles face à cette grande responsabilité : "Je vous avoue que j'ai eu peur, peur pour ma vie de couple, mes enfants, mon métier... Comment conjuguer une responsabilité aussi importante avec ma vie personnelle et professionnelle ?" Il a cependant exprimé sa détermination à organiser des Jeux de qualité, fédérateurs et respectueux de l'environnement, en s'appuyant sur une équipe de confiance.

Avec seulement cinq ans pour organiser les Jeux, Edgar Grospiron doit agir rapidement, en jonglant entre les attentes des diverses parties prenantes et les contraintes budgétaires et écologiques, pour que les Alpes françaises 2030 soient un succès sur tous les plans.

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2 000.

C’est le nombre de salariés que devrait compter le Cojop Alpes 2030 au plus fort des Jeux, dans 5 ans, d’après les déclarations d’Edgar Grospiron lors du lancement du Cojop ce mardi à Décines.

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