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Comment l'Arcom a préparé sa chasse aux pirates avant l'affiche PSG-OM

Vous n’avez pas pu regarder le Classique PSG-OM sur votre IP TV habituelle hier soir ? C’est peut-être dû au travail préparatoire effectué par les équipes de la LFP et de l’Arcom.

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique avait préparé une opération coup de poing pour bloquer les sites pirates, en coordination avec DAZN et l’Association pour la protection des programmes sportifs. “18 % des Français ont consommé du sport illégalement en 2024, représentant une perte de 300 M€ pour l’écosystème sportif”, alerte Martin Ajdari, président de l’Arcom depuis février 2025, face à une progression de l’IPTV, malgré une stabilité globale du piratage. Lors du match aller, 55 % des téléspectateurs l’auraient suivi illégalement, malgré 340 domaines bloqués.

Ce dimanche, l’Arcom visait 100 offres pirates, avec des blocages collectifs à 20h15 et 21h15, en plein match diffusé par DAZN. “Notre objectif est de rendre l’accès le plus difficile possible au consommateur, pour le décourager”, explique Martin Ajdari, conscient des défis face à “une situation type gendarmes et voleurs.” Depuis janvier 2025, 1 293 noms de domaines ont été bloqués, presque autant qu’en 2023, grâce à un investissement de 200 000 € en outils comme le logiciel DAD, réduisant les délais à 10 minutes par procès-verbal.

Cependant, le circuit administratif français, nécessitant validation par Pauline Combredet-Blassel, DG adjointe de l'Arcom, puis par un membre du collège de l'instance, contraste avec l’international : “En Angleterre, on bloque 10 000 liens en deux jours ; en Italie, 18 000. L’Arcom, c’est 5 000 par an”, regrettait Brice Daumin, DG de DAZN France. DAZN revendique 500 000 abonnés seulement, loin de ses objectifs, par la faute du piratage selon ses dirigeants.

Pauline Combredet-Blassel répond : “Le sujet n’est pas de travailler le week-end, mais l’automatisation, inexistante en France.” Le blocage par adresse IP est en cours, mais les dommages collatéraux freinent son adoption d’ici fin 2025. Il a été testé en Italie, mais a rendu des services licites, comme Google Drive, inaccessibles pendant une journée.

Dans un marché où les droits TV représentent 60 % des revenus de la Ligue 1, cette lutte est cruciale.

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Daniel Ollivier, sociologue, ex-directeur de THERA Conseil et collaborateur de la Fédération française de football pour la formation des entraîneurs, s’exprime sur la métamorphose du sport professionnel et notamment du foot. Passionné de football, il est l’auteur de Football : entre passion et business, le cocktail explosif ! (Bréal/Studyrama), où il explore les tensions entre passion populaire et logique financière. Co-président de La Maison Jaune, média du FC Nantes, il nous livre une réflexion sur l’identité et la gouvernance des clubs.

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