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Comment est mise en scène l'arrivée de Charlie Dalin et des skippers du Vendée Globe

L'arrivée des skippeurs au Vendée Globe est plus qu'un simple retour à terre ; c'est un spectacle mémorable orchestré avec minutie. Voici comment cette mise en scène est préparée et vécue, selon les chiffres et les témoignages récents.

Le 7 janvier 2025, un mail crucial est envoyé à Charlie Dalin et Yoann Richomme, alors en pleine course pour la victoire. Ce "Questionnaire Protocole arrivées" interroge sur les préférences musicales et culinaires des navigateurs pour leur arrivée, montrant que la préparation commence bien avant leur retour. Armel Le Cléac'h, vainqueur en 2013 et 2017, décrit ce moment comme "assez déstabilisant", indiquant la pression médiatique et organisationnelle qui accompagne cette phase.

Les équipes de Charlie Dalin ont travaillé à une arrivée qui reflète sa personnalité discrète, comme l'explique Yannick Perrigot de Disobey : "Charlie, ce n'est pas quelqu'un qui va monter sur la table et faire tourner son string". L'organisation se fait via un groupe WhatsApp nommé "Macif Arrival 2025", où chaque idée est discutée pour adapter le scénario à la situation finale.

Depuis le départ des Sables-d'Olonne le 10 novembre dernier, une tenue propre est déjà préparée dans le bateau de Dalin, suivant une tradition où l'apparence physique est soigneusement gérée pour les médias. Vincent Riou en 2005 et Armel Le Cléac'h en 2017 ont tous deux pris le temps de se préparer, confirmant l'importance de l'image pour les sponsors. Cependant, des marques comme Armor Lux et l'Occitane en Provence ne donnent plus de consignes spécifiques sur le look, notant une évolution dans les attentes médiatiques.

L'arrivée est un spectacle en soi, avec des éléments comme la cantatrice pour François Gabart en 2013, ou les fumigènes devenus emblématiques, malgré les défis logistiques comme le vent contraire. Les anecdotes, comme celle de Sébastien Destremau, soulignent l'aspect imprévisible de ces moments : "Ça envoie des cendres plein la tronche", en rigole-t-il, celui qui a été lanterne rouge de l'édition 2016-2017. L'image, l'image, l'image. "Le responsable médias du Vendée Globe m'encourageait : 'Allez, fais-en péter encore un !'", quand le skippeur n'en avait qu'une poignée en stock. "Lui pensait à ses images, moi je voyais que je ne tiendrais pas la distance."

Enfin, l'aspect humain se révèle dans les contrastes entre la préparation médiatique et la réalité des navigateurs après des semaines en mer. De l'odeur après cent jours de navigation à la nostalgie du retour, ces arrivées sont des moments de transition, de célébration, mais aussi de profonde humanité.

Ces préparations montrent comment chaque détail est pensé pour maximiser l'impact médiatique et émotionnel, transformant une simple arrivée en un événement mémorable et marketing.

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