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Les contrats d'équipementiers explosent sur la route 

Le marché du running connaît une inflation sans précédent des contrats équipementiers, illustrée par des exemples récents et spectaculaires. Le coureur français Jimmy Gressier, par exemple, a signé avec Kiprun (Decathlon) pour un montant annuel estimé à 800 000 euros sur quatre ans, refusant une offre de Nike de 500 000 euros par saison (somme non confirmée par Kiprun ou Nike). Cette tendance reflète un changement profond dans le paysage du sport, poussé par un secteur des chaussures en pleine croissance et l'arrivée de nouveaux acteurs.

Le 16 novembre dernier, Étienne Daguinos a battu le record d'Europe du 10 km à Lille, et dès le lendemain, il a reçu une offre de contrat annuel à six chiffres de la part d'Asics, marquant une accélération inédite dans les négociations contractuelles. "Pour les athlètes de premiers plans qui font de la route, le marché a complètement changé", déclare Pascal Rolling, responsable mondial du marketing chez Puma, soulignant l'impact des nouveaux entrants comme Hoka, On Running et Kiprun, qui intensifient la compétition.

Cette dynamique est également alimentée par l'innovation dans les chaussures de course. Les nouvelles technologies, comme celles utilisées dans les chaussures de marathon, non seulement améliorent les performances mais stimulent également les ventes auprès des amateurs, créant ainsi un cercle vertueux pour les marques. "Le running se porte très bien chez Decathlon. C'est un investissement à la hauteur de nos ambitions", affirme Anthony Dulieu, CEO de Kiprun, expliquant que le choix de Jimmy Gressier était une évidence pour crédibiliser et promouvoir leurs produits.

Selon des sources du secteur, les coureurs européens capable de courir un marathon en moins de 2h07 peuvent désormais s'attendre à des contrats d'au moins 100 000 euros par an. Ce phénomène d'inflation des contrats est cependant moins marqué en athlétisme de piste, surtout après les Jeux Olympiques, où les athlètes de second rang voient leurs contrats réduits. "Une grande partie des contrats sur la piste sont en réduction", note Riad Ouled, agent influent en France.

Néanmoins, cette inflation pourrait s'atténuer avec le temps, bien que le marché du running semble entrer dans une nouvelle ère de prospérité. "Si on compare avec le football, les contrats sont encore loin, mais c'est bon pour le sport qu'il y ait plus de marques avec de bons produits et des moyens", conclut Flavio Calligaris de On Running.

Ce mouvement vers des contrats plus lucratifs pour les coureurs de fond et de route pourrait bien redéfinir le business du fond dans les années à venir.

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