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"Il est temps d'être autonomes", Shaun Hegarty explique l'arrivée de nouveaux investisseurs

Le Biarritz Olympique entame une nouvelle phase de son développement avec l’arrivée de six nouveaux membres au sein de son conseil de surveillance, dont Jérémy Erlich, ancien responsable chez Spotify, et deux associés étrangers (un Suédois et un Américain). Shaun Hegarty, président du BO, détaille les ambitions de ce projet, alors que le club vise à s’émanciper financièrement tout en consolidant sa position en Pro D2.

Shaun Hegarty confirme l’arrivée de Jérémy Erlich, rencontré l’été dernier : "Jérémy est un passionné de Biarritz et du BO depuis plus de 20 ans. Nous partageons une vision commune pour le club." Ce trio d’investisseurs apporte "des compétences financières, mais aussi une expertise dans le marketing, l’événementiel et la gestion de marque à grande échelle", précise-t-il.

Leur projet, qualifié de "solide" sur plusieurs années, vise à "faire croître la marque BO à l’échelle mondiale" en exploitant des opportunités commerciales et événementielles. Dès la saison prochaine, une pelouse synthétique financée par la Ville de Biarritz permettra d’organiser des événements à Aguiléra, générant des revenus supplémentaires : "L’objectif est de faire d’Aguiléra un véritable centre de vie pour les fans et la communauté locale", explique Hegarty.

L’enjeu majeur reste l’autonomie financière face à Otium et la fiducie de Pierre-Édouard Stérin, qui a injecté 2 millions d’euros par an (dont 1,7 million déjà utilisés) pour sauver le club devant l’Autorité de Régulation du Rugby (A2R) en 2024 . Avec un intérêt de 4 % par retrait, Shaun Hegarty déplore : "La fiducie est un système qui nous étouffe." Son objectif est clair : "Nous voulons nous diriger vers une gestion plus autonome et nous détacher progressivement de cette structure." Cette tension est exacerbée par des controverses, comme une réunion du think tank de Pierre-Édouard Stérin au stade en février 2025, mal accueillie par le club, et des banderoles hostiles des supporters lors de BO-Dax en mars.

Ce projet illustre une stratégie de diversification des revenus et d’autonomie financière, dans un contexte où les clubs de Pro D2 génèrent en moyenne 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’arrivée d’investisseurs internationaux et l’innovation événementielle à Aguiléra pourraient positionner le BO comme un modèle de gestion durable, à condition de surmonter les défis financiers et politiques liés à Otium.

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