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La voile en plein mercato

À l’approche de la fin du 10e Vendée Globe, le marché des sponsors bat son plein. Yannick Bestaven, vainqueur en 2020-2021, a vu Maître Coq, son partenaire depuis 2018, annoncer le 21 février 2025 la fin de leur collaboration, malgré un soutien jusqu’à la Transat Café L’Or en novembre. “Je comprends bien la fin de ce partenariat, ce ne sont pas toujours des décisions simples mais il faut avancer”, confie-t-il, déjà tourné vers 2028 avec l’ambition d’accompagner un jeune skipper. Co-propriétaire de son IMOCA à foils, il dispose de quelques mois pour sécuriser un nouveau budget, un défi partagé par d’autres.

Maxime Sorel, contraint à l’abandon cette année après une blessure, a perdu ses trois principaux sponsors avant le départ. “C’est assez précaire et un peu effrayant si tu n’y es pas préparé”, admet-il, tout en appréciant la gestion des partenariats : “Il faut ouvrir des portes, rencontrer des gens.” Même Franck Cammas, légende de la voile, prospecte pour financer son premier Vendée Globe en 2028.

Participer au Vendée Globe représente un investissement majeur. Selon des estimations récentes, construire un IMOCA à foils compétitif coûte entre 5 et 7 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 1 à 2 millions annuels pour l’entretien, l’équipe technique et la logistique sur un cycle de quatre ans. Soit un budget total avoisinant les 10 à 12 millions d’euros, une somme que peu de skippers peuvent réunir sans un sponsor solide, rendant ces partenariats vitaux.

Pourtant, des initiatives émergent : Élodie Bonafous a mis à l’eau son bateau le 18 février avec Horizon 29, un sistership de l’IMOCA de Charlie Dalin, vainqueur cette année. Banque Populaire, absente du dernier Vendée Globe, prépare un voilier neuf pour 2027. En 2025, les engagements précoces seront cruciaux pour optimiser la préparation, un enjeu que même les leaders, Dalin et Yoann Richomme, abordent avec prudence.

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