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Paris 2024 : Comment s’est réglée la question des pertes d’exploitation pour le Stade de France
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été un événement marquant pour la France, mais ils ont également soulevé de nombreuses questions, notamment sur le plan financier. Parmi celles-ci, la compensation des pertes d'exploitation du Stade de France, principal théâtre des compétitions d'athlétisme et de rugby à sept, a fait l'objet de longues négociations entre le COJOP, l'État et le consortium qui gère l'enceinte.
Un lourd tribut pour le Stade de France
En raison de l'occupation exclusive du Stade de France par les Jeux, le consortium a dû renoncer à une multitude d'événements générateurs de revenus : matchs de l'équipe de France de rugby et de football, concerts, etc. Les estimations font état de pertes d'exploitation s'élevant à environ 15 millions d'euros.
Pour compenser cette baisse d'activité, le Comité d'organisation de Paris 2024 a versé un loyer et des frais techniques d'environ 14,5 millions d'euros. Toutefois, cette somme ne couvrait pas intégralement les pertes subies par le consortium.
Un accord négocié au forceps
Face à cette situation, l'État et le consortium ont entamé des négociations serrées. L'État, propriétaire du stade, était réticent à prendre en charge intégralement les pertes, soucieux de maîtriser les coûts de l'événement. De son côté, le consortium insistait sur la nécessité d'être indemnisé pour les préjudices subis.
L'accord finalement conclu en décembre 2023 prévoit plusieurs mesures :
Prolongation de la concession : La durée de la concession accordée au consortium a été prolongée d'un mois, jusqu'au 4 août 2025. Cette mesure vise à permettre au consortium d'organiser davantage d'événements et ainsi de compenser une partie de ses pertes.
Renonciation à des redevances : L'État a renoncé à percevoir deux redevances versées par le consortium : une redevance pour les manifestations exceptionnelles et une redevance proportionnelle au résultat net.
Plafond d'indemnisation : Si les exonérations de redevance ne suffisent pas à couvrir l'intégralité des pertes, l'État s'engage à verser une indemnité complémentaire, plafonnée à un million d'euros.
Un équilibre délicat
Cet accord apparaît comme un compromis entre les intérêts de l'État et ceux du consortium. Il permet à l'État de limiter l'impact financier des Jeux sur les finances publiques, tout en offrant une compensation partielle au consortium.
Pour Éric Jeansannetas, sénateur et rapporteur spécial de la mission “sport, jeunesse et vie associative”, ces dispositions sont “respectueuses des finances publiques”. Il estime en effet que le montant des redevances auxquelles l'État a renoncé ne devrait pas dépasser les 15 millions d'euros de pertes estimées.
Des questions en suspens
Si cet accord met un terme à un chapitre délicat des négociations autour des Jeux de Paris 2024, il soulève néanmoins de nouvelles questions. Les travaux sur les infrastructures ferroviaires desservant le Stade de France pourraient en effet entraîner de nouvelles perturbations et donc de nouvelles demandes d'indemnisation.
Par ailleurs, cet épisode met en lumière la complexité des relations entre les pouvoirs publics et les opérateurs privés dans le secteur du sport. L'organisation de grands événements sportifs comme les Jeux Olympiques nécessite des investissements importants et soulève des enjeux financiers et politiques délicats.
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Chiffre
36 652.
C’est l’affluence moyenne de la deuxième journée de Ligue 1 pour la saison 2024-2025. Il s’agit d’un record historique pour le championnat de France de football. Le calendrier était favorable avec la plupart des plus grands stades accueillant des matchs.
Le chiffre aurait pu être encore plus important sans le huis-clos partiel du Stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne, ou encore à Lille ou à Lens. La Meinau est également en travaux, amputant largement sa capacité d’accueil.
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