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“Les athlètes olympiques même après un podium, ont du mal à se financer”

Malgré une exposition record à Paris 2024, les médaillés tricolores peinent à sécuriser leurs financements pour les prochaines échéances.

Le rêve olympique s’est envolé, et la réalité économique rattrape les athlètes français. Si Paris 2024 a offert une visibilité inédite aux sportifs tricolores, les promesses de partenariats durables peinent à se concrétiser.

“C’est comme si on devait recommencer à zéro à chaque fois”, déplore Lauriane Nolot, médaillée d’argent en kitefoil. Un sentiment partagé par de nombreux athlètes, qui soulignent la difficulté de pérenniser les partenariats noués à l’occasion des Jeux. “On est dans une période charnière”, confie-t-elle, soulignant l’importance de sécuriser les financements dès à présent pour préparer les Jeux de Los Angeles en 2028.

L’incertitude règne également du côté des nouveaux sports, comme le kayak-cross. Angèle Hug, médaillée d’argent dans cette discipline, met en avant “le flou” qui entoure les financements pour les prochaines années. “C’est inquiétant parce qu’en France, les athlètes olympiques, même après un podium, ont du mal à se financer”, alerte-t-elle.

Pour pallier ce manque de visibilité, certains athlètes, comme Lisa Barbelin et Thomas Chirault, misent sur la création d’entreprises pour sécuriser des revenus complémentaires. “Maintenant on attend des engagements signés”, souligne Lisa Barbelin, déplorant l’image erronée d’athlètes fortunés.

Samir Aït Saïd, qui a manqué de peu le podium aux anneaux, pointe du doigt la précarité de la situation : “Si j’avais eu cette médaille, je ne pense pas qu’ils m’auraient lâché.” Il appelle à une meilleure anticipation des besoins des athlètes de haut niveau : “Si on veut une médaille en 2028, c’est maintenant qu’il faut commencer à la préparer.”

Si l’engouement autour de Paris 2024 a été un formidable vecteur de développement, il est désormais urgent de mettre en place des mécanismes pérennes pour soutenir les sportifs tricolores. Des mécanismes qui seront forcément privés.

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