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Comment le Paris Basketball se distingue (aussi) par sa communication et ses vidéos

Dans un paysage sportif parisien saturé, le Paris Basketball, fondé en 2018, s’impose comme un acteur disruptif, non seulement sur les parquets mais aussi sur les réseaux sociaux. Sur les 18 millions de vues sur les vidéos des clubs de Betclic Élite en mars, la moitié a été générée par le club parisien. Sa stratégie de contenus vidéo, inspirée de la NBA, redéfinit les standards de l’engagement fan. Ce modèle illustre comment le divertissement peut doper l’attractivité économique d’un club.

Une communication à l’américaine

Porté par les millions de dollars de David Kahn et Eric Schwartz, ex-dirigeants NBA, le Paris Basketball mise sur une identité "plus qu’un club de basket" mais une "marque d’entertainment et de lifestyle", selon Julien Jalouzet, directeur marketing. Une parodie de téléshopping avec Malik Bentalha pour dévoiler le maillot "Grand Paris by Night", ou l’annonce Twitch de l’arrivée de Mathis Dossou-Yovo par Mister V, incarnent cette approche débridée. "Ils ont compris l’importance du show, sans jamais nuire au sportif", note Malik Bentalha, ambassadeur Adidas, équipementier du club et namer de sa salle. Ces vidéos, produites par six créateurs internes et l’agence Yard, ciblent les 18-35 ans via Instagram et TikTok, où 50 % des 365 000 abonnés sont internationaux.

Un modèle économique gagnant

Sur le terrain, le club brille : finaliste de la Coupe de France 2025, vainqueur de l’Eurocoupe et de la Leaders Cup 2024, et en course en Euroligue. À l’Adidas Arena, chaque match est un spectacle, attirant des stars comme Omar Sy, Ousmane Dembélé ou Tayc. Une vidéo d’Omar Sy dansant après la victoire contre Baskonia (67-65) a explosé, tout comme un chambrage de Monaco avec Guy2Bezbar. Ces contenus, anticipés mais naturels – "nos joueurs sont jeunes et cools", assure Julien Jalouzet – boostent les revenus via le sponsoring (Adidas, La Pizza Delamama) et la billetterie.

Une diversification inspirée

"Dans un Paris concurrentiel, ils parlent mode, cinéma, culture urbaine", analyse Christophe Lepetit du CDES. Un partenariat avec AlloCiné prévoit des activations cinématographiques, comme des lancements de films intégrés aux matchs. Ce modèle, inspiré de la NBA, contraste avec les autres championnats, comme la Ligue 1, où les ponts culture-sport restent timides. Les propriétaires américains insufflent une "culture de l’entertainment" absente chez nombre de présidents français.

Défis et perspectives

Avec un budget de 12 M€, le club a doublé le nombre de ses abonnés en un an, mais doit équilibrer show et résultats. "Si on perdait tous nos matchs, ce serait compliqué", admet Julien Jalouzet. À long terme, on rêve de collaborations avec des icônes comme Leonardo DiCaprio ou Barack Obama. Ce modèle pourrait inspirer d’autres clubs français. Le Paris Basketball, en mariant sport et spectacle, pave la voie d’un basket français résolument moderne.

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