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La médiation entre la LFP et DAZN n'avance pas et le diffuseur ne veut rien lâcher

La tension entre la Ligue de Football Professionnel et DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1, reste palpable. Après un bras de fer autour du paiement de la dernière échéance, réglé le 27 mars 2025, la médiation en cours, initiée sous l’égide de la justice, n’a pas abouti à une solution à fin mars, malgré une durée initiale prévue d’un mois. Une prolongation de quelques jours pourraient être accordées, mais le dossier stagne.

DAZN, qui ne compte que 500 000 abonnés selon L’Équipe, loin des 1,5 million nécessaires pour ne pas pouvoir activer sa clause de sortie au 1er décembre 2025, maintient la pression. Le diffuseur réclame 573 millions d’euros à la LFP devant le tribunal de commerce de Paris pour "manquement observé" et "tromperie sur la marchandise", arguant que la Ligue ne lutte pas assez contre le piratage et que les clubs ne coopèrent pas pour enrichir le "produit" Ligue 1. DAZN, qui perd des sommes considérables, envisage de quitter le marché français dès la fin de la saison prochaine, une option permise par cette clause.

La prochaine échéance de paiement, fixée au 30 avril 2025, concerne 5 % des montants dus par DAZN et beIN Sports, soit le versement le moins important des six annuels. LFP Media redistribuera ces fonds aux clubs le 16 mai, mais rien ne garantit que DAZN honorera ce paiement sans résistance, comme lors de l’échéance précédente, où la LFP avait dû puiser dans son fonds de réserve de 100 millions d’euros pour compenser.

Ce conflit illustre les fragilités du modèle économique du football français. Une sortie anticipée de DAZN, après l’échec de Mediapro en 2021, pourrait plonger la LFP dans une nouvelle crise financière, alors que les clubs dépendent de ces 375 millions d’euros annuels pour leurs budgets.

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