L’été olympique à rebonds du Coq sportif

Le Coq Sportif a indéniablement marqué les Jeux Olympiques de Paris 2024, habillant les athlètes français avec fierté. Cette exposition a propulsé les ventes de plus de 1,2 million de pièces estampillées JO depuis le 1er novembre 2023. Le trafic sur le site marchand a bondi de 102 % pendant les Jeux, témoignant d’un engouement sans précédent pour les produits de la marque. Toutefois, derrière ce succès éclatant se cachent des enjeux économiques complexes qui interrogent sur la pérennité du modèle.

L’équipementier français a relevé un défi de taille en équipant les délégations olympiques et paralympiques. 3 500 prototypes ont été produits pour fournir 1 045 références, un chiffre qui illustre l’ampleur de la tâche. L’investissement dans la production locale, la personnalisation des tenues et la gestion de crises successives témoignent d’une mobilisation sans précédent, ce qui a permis une visibilité accrue et des ventes en forte hausse.

Un pari risqué payant ?

Si l’opération a été un succès d’image, elle a aussi mis à rude épreuve les finances de l’entreprise. La pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et les fluctuations des coûts de production ont pesé sur les comptes du Coq Sportif. Son directeur général, Marc-Henri Beausire, reconnaît lui-même des années 2020 « traumatisantes ».

Les défis à venir

Le succès des Jeux ne doit pas masquer les défis à venir. L’entreprise doit désormais trouver un équilibre délicat : d’une part, relancer une croissance durable après les investissements massifs liés aux Jeux ; d’autre part, capitaliser sur cet événement pour renforcer sa présence à l’étranger, tout en préservant son identité française profondément ancrée.

Le marché du sport étant particulièrement concurrentiel, dominé par de grands groupes aux moyens financiers colossaux, le Coq Sportif devra faire preuve d’une agilité et d’une stratégie solide pour s’imposer durablement sur la scène mondiale. “L’enjeu est de reprendre notre croissance, mais on se tourne aussi vers l’héritage et la façon dont cet événement peut nous aider à basculer vers l’international, tout en gardant un ancrage français”, se projette son directeur général.

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